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Où s’arrêtera la finance verte ?

Le Comité éditorial de Vox-Fi (Blog Vox-Fi Les voix de la finance) revient sur la finance durable. Et on parle activement de CARE et de son ambition!


Extrait:

Vox-Fi reprend ici de larges extraits, édités par nos soins, d’un passionnant article de la Lettre de Vernimmen n°196 (Mars 2022) à propos de la finance verte, responsable et durable [...] Les intervenants sont Victoire Aubry (directrice financière et membre du comité exécutif d’Icade) et Philippe Zaouati (directeur général de Mirova) et les questions posées par l’équipe Vernimmen.

Que penser de l’évolution des critères mis au point par Danone par exemple, en matière de BPA carboné, ou de Kering en matière de compte de résultat environnemental ?

Nous ne sommes plus ici dans un reporting extra-financier qui va venir s’accoler au reporting financier : c’est une vision qui essaie de mixer complètement les choses entre elles. L’idée est que la vision comptable, qui nous guide et qui structure la vie des entreprises comme le capitalisme en général, ne correspond plus à la réalité parce que, par exemple, une entreprise va pouvoir détruire son environnement, déforester, détruire un capital naturel pour faire de l’agriculture. Or cette destruction n’apparaît pas dans ses comptes…

[...]

Peut-on imaginer une comptabilité qui va traduire ces phénomènes-là ? Cela peut se traduire ainsi : « Si à la fin de votre activité vous rendez la nature dans le même état, vous n’avez pas de dégradation à mentionner dans vos comptes. Sinon, cela signifie que vous avez utilisé du capital naturel, donc vous devrez, dans vos comptes, inscrire cette perte liée à l’utilisation de la nature. » Il y a des travaux intéressants dans ce domaine avec des pistes plus ou moins ambitieuses.

Celle de Danone est simple : on fait toute la comptabilité classique, puis à la fin on prend en compte dans le BPA l’impact carbone que l’on a. C’est un travail en bout de chaîne. Il y a aussi des choses plus ambitieuses, comme celui de la chaire Comptabilité écologique d’Alexandre Rambaud et son modèle CARE. Il va beaucoup plus loin : c’est un modèle comptable alternatif. Même si on en est loin en règle générale, il y a quand même beaucoup d’entreprises qui essaient certaines initiatives, comme WWF [et la chaire Comptabilité écologique] qui a lancé un lab avec des dizaines d’entreprises avec pour objectif de tester ces différents outils. C’est peut-être la comptabilité de demain, qui sait ?



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