Contextualisation
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La prise en compte des questions socio-environnementales dans les systèmes comptables d’entreprise est de plus en plus identifiée comme étant un enjeu "critique" comme l’indiquent, par exemple, le rapport du High Level Expert Group on Sustainable Finance (2018) qui a énoncé des recommandations pour le déploiement du plan d’action européen pour une finance durable ou le rapport officiel français "L'entreprise, objet d'intérêt collectif" (2018), préambule à la loi PACTE (Plan d'Action pour la Croissance et la Transformation de l'Entreprise).
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Dans ce contexte, une course internationale pour une normalisation comptable extra-financière est en train d'avoir lieu, dans un silence médiatique et sans réel débat citoyen. Dans cette course, l’Union Européenne fait face à l’ISSB (International Sustainability Standards Board).
L'issue de cette course n'est rien de moins que la structuration future de tout les enjeux de soutenabilité des entreprises et de la finance...
Or les positions de l'UE et de l'ISSB divergent fondamentalement, notamment sur des sujets cruciaux comme la double matérialité, c'est-à-dire le fait de prendre en compte ou non les impacts des activités des organisations sur l'environnement (et non pas seulement les impacts de l'environnement sur les organisations).
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Derrière cette course, se trouvent ainsi des enjeux écologiques fondamentaux et certaines visions contradictoires sur le rôle des entreprises et de l'économie, mais aussi des enjeux géopolitiques.
Ce cycle a pour but de revenir sur ces questions et de montrer en quoi le projet C.A.R.E., son regard, sa philosophie et ses approches méthodologiques, peut alimenter une réflexion originale sur ces enjeux.
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