Les associations sont régulièrement confrontées à des restrictions de la part des autorités. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il semble s’amplifier. Entretien avec Jean-Baptiste Jobard, auteur d’Une histoire des libertés associatives, dans le média Basta!
Extrait:
Les associations se sont en quelque sorte domestiquées. Je souhaite juste souligner l’ambivalence de cet âge d’or associatif, avec d’un côté des moyens d’action importants, mais aussi une institutionnalisation.
Toutefois, je ne conçois pas les subventions publiques comme une dépendance. Pour moi, il est normal que l’argent public, qui est notre argent à toutes et tous, nous revienne sous forme d’action collective issue du monde associatif. Ce qui pose plus problème, ce sont les modalités d’attribution des subventions qui peuvent en partie reposer sur le clientélisme.
Il faut au contraire plus de financement bien sûr. C’est ce qui nous conduit à soutenir, au Collectif des associations citoyennes, la proposition de Jean-Michel Lucas [2] qui demande un prêt de huit milliards d’euros pour le monde associatif. L’efficacité de la mesure ne peut être complète que si nous la couplons à une nouvelle comptabilité, la comptabilité « CARE » (pour « Comprehensive Accounting in Respect of Ecology »). Celle-ci ne se limite pas à enregistrer des flux financiers, mais intègre aussi les dimensions humaines et environnementales.
Retrouver cet entretien ici:
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